Bonjour !
J'ai une question à propos d'un des exercices proposés à l'écrit d'invention : Si on tombe sur une question du style "Écrivez une lettre à Victor Hugo..." Est-ce qu'on doit faire une mise en page de lettre ou juste y faire apparaître le contenu ? Merci bonnes révisions ~
Français - 1S4
samedi 11 juin 2016
dimanche 1 mai 2016
Bonne chance à tous
pour vos oraux blancs. Tout va bien se passer, c'est certain !
S'il y a le moindre problème, ou le moindre doute, merci de m'envoyer un mail.
S'il y a le moindre problème, ou le moindre doute, merci de m'envoyer un mail.
mercredi 20 avril 2016
LA "Les Essais" de Montaigne
Est ce que l'un de vous a le commentaire complet des Essais de Montaigne, je ne le trouve pas, merci
lundi 18 avril 2016
Textes du bac
Lui parti, j'ai retrouvé le calme. J'étais épuisé et je me suis jeté
sur ma couchette. Je crois que j'ai dormi parce que je me suis réveillé
avec des étoiles sur le visage. Des bruits de campagne montaient
jusqu'à moi. Des odeurs de nuit, de terre et de sel rafraîchissaient mes
tempes. La merveilleuse paix de cet été endormi entrait en moi comme
une marée. À ce moment, et à la limite de la nuit, des sirènes ont
hurlé. Elles annonçaient des départs pour un monde qui maintenant
m'était à jamais indifférent. Pour la première fois depuis bien
longtemps, j'ai pensé à maman. Il m'a semblé que je comprenais pourquoi
à la fin d'une vie elle avait pris un « fiancé », pourquoi elle avait
joué à recommencer. Là-bas, là-bas aussi, autour de cet asile où des
vies s'éteignaient, le soir était comme une trêve mélancolique. Si près
de la mort, maman devait s'y sentir libérée et prête à tout revivre.
Personne, personne n'avait le droit de pleurer sur elle. Et moi aussi,
je me suis senti prêt à tout revivre. Comme si cette grande colère
m'avait purgé du mal, vidé d'espoir, devant cette nuit chargée de signes
et d'étoiles, je m'ouvrais pour la première fois à la tendre
indifférence du monde. De l'éprouver si pareil à moi, si fraternel
enfin, j'ai senti que j'avais été heureux, et que je l'étais encore.
Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me
restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon
exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine.
Fin de L'Etranger - Albert Camus
Fin de L'Etranger - Albert Camus
Textes du bac
J'ai pensé que je n'avais qu'un demi-tour à faire et ce serait fini.
Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi. J'ai
fait quelques pas vers la source. L'Arabe n'a pas bougé. Malgré tout,
il était encore assez loin. Peut-être à cause des ombres sur son
visage, il avait l'air de rire. J'ai attendu. La brûlure du soleil
gagnait mes joues et j'ai senti des gouttes de sueur s'amasser dans mes
sourcils. C'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman
et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines
battaient ensemble sous la peau. À cause de cette brûlure que je ne
pouvais plus supporter, j'ai fait un mouvement en avant. Je savais que
c'était stupide, que je ne me débarrasserais pas du soleil en me
déplaçant d'un pas. Mais j'ai fait un pas, un seul pas en avant. Et
cette fois, sans se soulever, l'Arabe a tiré son couteau qu'il m'a
présenté dans le soleil. La lumière a giclé sur l'acier et c'était
comme une longue lame étincelante qui m'atteignait au front. Au même
instant, la sueur amassée dans mes sourcils a coulé d'un coup sur les
paupières et les a recouvertes d'un voile tiède et épais. Mes yeux
étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel. Je ne sentais
plus que les cymbales du soleil sur mon front et, indistinctement, le
glaive éclatant jailli du couteau toujours en face de moi. Cette épée
brûlante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. C'est
alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent.
Il m'a semblé que le ciel s'ouvrait sur toute son étendue pour laisser
pleuvoir du feu. Tout mon être s'est tendu et j'ai crispé ma main sur
le revolver. La gâchette a cédé, j'ai touché le ventre poli de la
crosse et c'est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que
tout a commencé. J'ai secoué la sueur et le soleil. J'ai compris que
j'avais détruit l'équilibre du jour, le silence exceptionnel d'une
plage où j'avais été heureux. Alors, j'ai tiré encore quatre fois sur un
corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parût. Et
c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du
malheur.
Fin de la première partie de L'Etranger - Albert Camus
Fin de la première partie de L'Etranger - Albert Camus
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